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La littérature ne parle pas du monde, mais d'abord d'elle-même, mettant en évidence l'hétérogénéité fondamentale du réel et du texte.
Tiphaine Samoyault
Prendre le risque de faire qu'une partie de la littérature me soit un territoire réservé et secret et qu'elle devienne ainsi d'autant plus essentielle.
Le roman est le monde de l'excès, l'excès est le domaine du roman. Ce lieu si libre, si incontrôlé qu'il fut longtemps méprisé pour son absence de règles, est une forme accueillante, mais elle accueille sans contrôle, son autorité est celle, instable, de sa liberté. Le roman excède la forme.
Je crois habiter le roman, c'est en fait le roman qui m'habite.
Lorsque j'ai accepté d'enseigner à Sarajevo pendant la guerre, ce n'était pas par générosité ou don de soi. Plutôt une sorte d'excès par quoi je me définissais et où je pensais que je finirais par me perdre ou mieux m'aimer.
Quelque chose dans la fiction n'est pas dans la vie. Quelque chose dans la fiction rend la vie impossible.
Les moments les plus heureux que j'avais eus moi-même étaient ceux où ma vie m'importait moins que celle d'un autre. Ce qui arrivait parfois au début d'un amour et tout le temps avec son enfant.
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