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Foule qui brûle la pensée, - Un quart d'heure avant sa mort, - Pour forcer la justice.
Pierre Jean Jouve
Le Poète est un diseur de mots. Le diseur de mots est celui qui dans l'extrême veille, harponne un équivalent du rêve.
En ce siècle, Dieu s'est pour ainsi dire élargi, il a quitté la terre et les humains ; ou plutôt nous avons donné à Dieu des possibilités infinies.
Les joies des hommes sont aussi horribles que leurs douleurs.
L'amour, avec sa culpabilité inguérissable, est assez grand seigneur pour que nous puissions reconnaître en lui l'esprit aussi bien que la matière, et Dieu aussi bien que le diable.
Nous avons connaissance à présent de milliers de mondes à l'intérieur de l'homme, que toute l'oeuvre de l'homme avait été de cacher...
Incapable de transiger, je suis incapable de combattre.
Une femme superbe de vérité, consentante mais grave, se tenait devant moi.
Rien ne s'accomplira sinon dans une absence.
Le sang humain n'a qu'une manière de couler.
Le peintre connaît une permanence, celle de l'émotion positive, de l'émerveillement.
L'Art, en même temps qu'il a pour fonction d'éterniser, a pour premier but de ressusciter en nous des états d'enfance, c'est-à-dire de nous émerveiller.
Et malheur au peuple des prisons pleines.
Un artiste n'est comptable que devant lui-même.
Tous les mouvements de ce que nous appelons art moderne sont dominés par la recherche de forme.
Je répugne à me lire dans les citations.
La fleur est le regard riant de la ruine.
Pas de plus ample chant que le chant qui finit. - Pas de plus douce main que la main qui s'enfuit.
Notre volonté souterraine n'a ni présent ni avenir ni passé et rien ne la distrait dans le bloc de sa permanence.
L'arbre se sauve en faisant tomber ses feuilles.
(Le poète) est celui qui connaît, c'est-à-dire qui transcende, et qui nomme ce qu'il connaît. Ce qu'il connaît, et comment il le connaît, dépasse constamment sa volonté, sa vanité, et la volonté de tout le monde.
Tout amour contient un abîme qui est le Plaisir ; il n'y a de réel que le plaisir ; saute donc dans l'abîme. Saute, saute donc dans l'abîme. Il n'y a que cet abîme de "vrai" dans l'amour.
L'art des fous peut nous toucher ; il ne nous enrichit que par ce que nous retrouvons en nous-mêmes de ses étrangetés.
Elle songea qu'elle eût pu être une femme heureuse si tout n'avait pas commencé par le mensonge.
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