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Un recueil de pensées ressemble à ces lignes militaires trop étendues que l'ennemi peut percer en mille endroits.
Louis de Bonald
Ce ne sont pas les devoirs qui ôtent à un homme son indépendance, ce sont les engagements.
La parole est dans le commerce des pensées ce que l'argent est dans le commerce des marchandises, expression réelle des valeurs, parce qu'elle est valeur elle-même.
Les orgueils blessés sont plus dangereux que les intérêts lésés, et surtout plus incommodes, car on ne peut les mettre ni à la demi-solde ni à la retraite.
Ce ne sont pas les gens riches qui oppriment le peuple, mais ceux qui veulent le devenir.
L'irreligion sied mal aux femmes ; il y a trop d'orgueil pour leur faiblesse.
Les bibliothèques, ces cimetières de l'esprit humain, où dorment tant de morts qu'on n'évoquera plus.
L'homme n'existe que par la société et la société ne le forme que pour elle.
L'homme, considéré par une vraie philosophie, est une intelligence servie par des organes.
L'homme n'est riche que de la modération de ses désirs.
On peut être modéré avec des opinions extrêmes.
Si un moraliste a dit que "les grandes pensées viennent du coeur" on peut dire avec autant de vérité que les grandes et légitimes affections viennent de la raison.
Les corporations conservent, parce qu'elles sont faites pour conserver ; mais elles n'inventent pas, parce qu'on n'invente pas en corps. Tous perfectionnent ce qu'un seul invente.
Il y a des lumières que l'on éteint en les plaçant sur le chandelier.
Rapprocher les hommes n'est pas le plus sûr moyen de les réunir.