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Il ne peut entrer dans l'esprit de personne que la nature ait mis quiconque en servitude puisqu'elle nous a tous mis en compagnie.
Étienne de La Boétie
Ce maître n'a pourtant que deux yeux, deux mains, un corps, et rien de plus que n'a le dernier des habitants du nombre infini de nos villes. Ce qu'il a de plus, ce sont les moyens que vous lui fournissez pour vous détruire.
La seule liberté, les hommes ne la désirent point.
Car le feu qui me brûle est celui qui m'éclaire.
Or ce tyran seul, il n'est pas besoin de le combattre, ni de l'abattre. Il est défait de lui-même pourvu que le pays ne consente point à sa servitude. Il ne s'agit pas de lui ôter quelque chose, mais de ne rien lui donner.
La liberté, les hommes la dédaignent uniquement, semble-t-il, parce que s'ils la désiraient, ils l'auraient ; comme s'ils refusaient de faire cette précieuse acquisition parce qu'elle est trop aisée.
Je dis ce que mon coeur, ce que mon mal me dit. Que celui aime peu, qui aime à la mesure.
Quelle malchance a pu dénaturer l'homme - seul vraiment né pour vivre libre - au point de lui faire perdre la souvenance de son premier état et le désir de le reprendre ?
C'est pour vrai, je vivrai, je mourrai en t'aimant. - ... - J'en jure par la force et le pouvoir de tes yeux. - ... - Car le feu qui me brûle est celui qui m'éclaire.
L'amitié, c'est un nom sacré, c'est une chose sainte : elle ne peut exister qu'entre gens de bien, elle naît d'une mutuelle estime, et s'entretient non tant par les bienfaits que par bonne vie et moeurs.
C'est un extrême malheur que d'être assujetti à un maître, dont on ne peut être jamais assuré qu'il soit bon, puisqu'il est toujours en sa puissance d'être mauvais quand il voudra.
L'amitié naît d'une mutuelle estime et s'entretient moins par les bienfaits que par l'honnêteté.
Il est besoin de temporiser, nous ne pouvons pas toujours être les plus forts.
... les tyrans, plus ils pillent, plus ils exigent, plus ils ruinent et détruisent plus on leur baille, plus on les sert, de tant plus ils se fortifient et deviennent toujours plus forts et plus frais pour anéantir et détruire tout.
Les semences de bien que la nature met en nous sont si frêles et si minces, qu'elles ne peuvent résister au moindre choc des passions ni à l'influence d'une éducation qui les contrarie.
Pour que les hommes, tant qu'ils sont des hommes, se laissent assujettir, il faut de deux choses l'une : ou qu'ils y soient contraints, ou qu'ils soient trompés.
J'aime ce qui me nourrit : le boire, le manger, les livres.
Mon amour, c'est le fil auquel se tient ma vie.
Mais ils ne font guère mieux ceux d'aujourd'hui qui, avant de commettre leurs crimes les plus graves, les font toujours précéder de quelques jolis discours sur le bien public et le soulagement des malheureux.
Qu'une nation ne fasse aucun effort, si elle veut, pour son bonheur, mais qu'elle ne travaille pas elle-même à sa ruine.
Il ne peut y avoir d'amitié là où se trouvent la cruauté, la déloyauté, l'injustice. Entre méchants, lorsqu'ils s'assemblent, c'est un complot et non une société. Ils ne s'aiment pas mais se craignent. Ils ne sont pas amis, mais complices.
Ce qui rend un ami sûr de l'autre, c'est la connaissance de son intégrité. Il en a pour garants son bon naturel, sa fidélité, sa constance.
Soyez donc résolus à ne plus servir et vous serez libres.
Il n'y a rien au monde de plus contraire à la nature, toute raisonnable, que l'injustice. La liberté est donc naturelle ; c'est pourquoi, à mon avis, nous ne sommes pas seulement nés avec elle, mais aussi avec la passion de la défendre.
Toujours l'eau va dans l'eau, et toujours est-ce - Même ruisseau, et toujours eau diverse.
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